• PICT4073_20

    KM DYNAX 5D -  Sigma AF 50mm F2.8 EX (DG) Macro - f/10 - 1/400" - ISO 100 -


    16 commentaires
  • (2 clichés réalisés par Madame)

    P1050605_20

    Panasonic DMC TZ3 - 28 mm - f/8 - 1/400" (-0,33 IL) - ISO 100

    P1050608_20

    Panasonic DMC TZ3 - 28 mm - f/8 - 1/250" (-0,33 IL) - ISO 100


    14 commentaires
  • Dernier niveau,  le "LOOK OUT"

    Cette pièce aussi appellée look out ou belvédère, est entierement vitrée. C'est une cage de verre, une chambre aérienne, innondée de lumière, d'où l'on a une vue incomparable.

    C'est dans cette serre de 5 mètres 30 de long sur 3 mètres de large, occupée en grande partie par deux divans, que le poète a travaillé pendant de longues années.
    Le plancher est de bois nu ; au centre la verrière ovale qui éclaire la montée de l'escalier.

    PICT4034_20

    A gauche, à l'extrémité du mur, une petite tablette de bois noir, que l'on rabat pour ouvrir la porte donnant sur la galerie qui fait le tour du toit. C'est sur cette tablette, ainsi que sur l'autre à angle opposé, que Victor Hugo travaillait, face à l'immensité. Il jetait derrière lui ses manuscrits sur les divans pour en faire sécher l'encre.
    Il travaillait chaque jour dès 6 ou 7 heures du matin et jusqu'à midi. Il écrivait debout et avait pris l'habitude de marcher en composant : "Puisqu'il faut" disait il "mourir de quelque manière, j'aime mieux que ce soit par les jambes que par la tête, et j'use mes jambes en marchant beaucoup et en évitant trop de m'asseoir".
    "Un écrivain qui, se levant avant le jour, a fini sa journée à midi l'a bien gagnée" disait il, ce qui ne l'empêchait pas de travailler à nouveau au cours de l'après midi, mais il consacrait d'ordinaire celle ci à des promenades le long des grèves sauvages ou dans les riantes vallées de l'île.


    A gauche un divan. A droite un autre divan très vaste, à trois gradins, prenant tout l'angle de la pièce. A l'entrée, sur le mur, un miroir à cadre de bois noir qui reflète l'océan.

    PICT4035_20

    Sur le mur de facade, un petit poêle Louis XV en faïence blanche vernissée à reflets bleutés, orné d'une statuette de Vénus aux mains pleines de roses. Le mur, qui monte seulement jusqu'à hauteur d'appui est, de chaque côté du poêle, lambrissé de carreaux de céramique blancs, violets et bleus, semblables à ceux de la salle à manger.

    PICT4036_20

    PICT4039_20

    Devant soi, le port de Saint Pierre et ses quais puis Castle Cornet ; Hugo fut témoin de la construction du port moderne et de la jetée qui relie Castle Cornet à la ville. Quand il débarqua le 31 octobre 1855, le bateau malle ne pouvait encore arriver à quai et il fallait transférer les passagers et leurs bagages sur de plus petites embarcations. Il arriva par gros temps et la malle contenant le manuscrit des "Misérables" faillit passer par dessus bord.

    PICT4037_20

    Plus loin, la pointe de Saint Sampson, les îles d'Herm et de Jethou entre lesquelles, le matin, se lève le soleil, plus loin Sercq, l'île parfumée, plus loin encore, à gauche Aurigny, à droite Jersey, et partout par temps clair, entre les îles, à l'horizon, la côte de France. Un spectacle inouï. "Douze lieues d'océan".

    A ce contact quotidien avec l'immensité, la pensée du poète s'épurait, s'élargissait. A l'indignation des premières années de l'exil, qui nous avait valu les vers féroces des "Châtiments", succédait un apaisement olympien. "Sur cette roche où je vis dans la brume et dans la tempête, je suis parvenu à me désintéresser de toute chose, excepté des grandes manifestations de la conscience et de l'intelligence. Je n'ai jamais eu de la haine et je n'ai plus de colère", écrit il en 1865.

    C'est dans ce "promontoir du songe" qu'il écrivit, en totalité ou en partie : "La légende des Siècles, Les Misérables, William Shakespeare, Les Chansons des Rues et des Bois, Les Travailleurs de la Mer, Paris, L'Homme qui rit" et ces ouvrages qui devaient paraître après l'exil, certains après sa mort : "Quatre Vingt Treize, La Pitié Suprême, L'Ane, Religions et Religion, Les Quatre Vents de l'Esprit, Le Théâtre en Liberté, La Fin de Satan, Dieu, Toute la Lyre"....

    Fin de série.


    16 commentaires
  • Au 2ème étage,

    Une grande verrière ovale, encastrée dans le plancher de l'étage supérieur, éclaire la montée de l'escalier. Du centre de la verrière pend un lustre en cristal à trois lumières.
    Sur le tour en bois clair de la verrière, Hugo a peint une curieuse guirlande où se mêlent des fleurs, des inscriptions, de petits personnages, des oiseaux, des papillons.

    PICT4030_20


    La galerie de chène,

    Pièce étonnante, du plus pur moyen âge romantique, qui constitue l'antithèse des salons . Au lieu des soieries et des laques, après les couleurs chatoyantes, le vieux bois, employé presque seul. D'où l'expression de Charles Victor:"une véritable forêt de chêne", assez sombre malgré les cinq fenêtres. Aucune cloison, des stalles qui s'arrêtent à mi hauteur entre lesquelles s'ouvre un passage, si bien que cette galerie est la plus longue de toutes les pièces d'Hauteville House, pourtant la sensation d'y être enfermé est omniprésente, d'autant que le plafond y est très bas.

    Dans le projet initial, Hugo songeait à faire de la galerie son appartement personnel : un cabinet de travail, une chambre à coucher. Pourtant c'est à l'étage supérieur qu'il travaillera et couchera. Il coucha que quelques temps, dans cet appartement, au cours d'une maladie assez grave.

    P1050597_21

    Au milieu de la pièce, se dresse un lampadaire imaginé par Hugo. Sur deux socles, le second carré, plus petit, décoré de panneaux où figurent, avec Saint Pierre, Saint Matthieu, Saint Paul et Saint André, un arbre aux nombreux rameaux terminés par des bougeoirs qui sont, en réalité, des bobines de fils. Son faîte frôle le plafond : une Vierge à la tête penchée, au cou très long, statuette que Hugo a taillée de ses mains dans le style archaïque. "Le grand chandelier de bois que j'appelle "l'arbre de feu" a été fini aujourd'hui 7 mai 1859". Hugo avait eu l'intention d'y faire mettre le gaz, mais y a renoncé.

    P1050599_20


    13 commentaires
  • Au 1er étage, les salons:

    P1050593_20

    Un salon rouge et un salon bleu, Victor Hugo avait une mémoire visuelle prodigieuse, et le choix de cet ensemble fut influencé par un souvenir d'enfance. La décoration intérieure du Palais Masserano, où il vécut au début de son séjour à Madrid en 1811, avait produit une impression extraordinaire.

    P1050594_21

    PICT4021_20


    La serre ou la véranda:

    Petite pièce très gaie, remplie de lumière. Toute vitrée dont les meubles, à l'exception d'une table de chêne, sont tous en rotin blanc. Hugo venait souvent s'y reposer et lire.

    PICT4027_20

    Une vigne y poussait du temps de Hugo. Le raisin de table est excellent à Guernesey, il invitait ses amis à le déguster sur place.


    balcon1

    Du balcon, une vue admirable. Devant soi : le jardin et ses grands arbres, les jardins voisins, la baie de Havelet, la mer. A gauche : Castle Cornet et les îles de Jethou et Herm. A droite : la colline boisée du Belvédère.

    PICT4026_20

    La famille Hugo aimait ce balcon aéré, d'où l'on jouissait à la fois de reposantes perspectives de verdure et du spectacle changeant et animé de la mer : "les navires passent tout près de nous" écrivait Auguste Vacquerie à Ernest Lefèvre, "le packet qui te portera cette lettre filait tout à l'heure entre Castle Cornet et notre jardin. Barques de pêche, sloops, bricks, trois mâts, bateaux à vapeur se croisent devant moi et c'est grand comme la Manche ; c'est un fleuve et c'est l'océan ; une rue sur la mer !".


    23 commentaires